cargo-culte

Quelle ne fut pas mon excitation de retrouver le kid de L.A. à l'Olympia. J'attendais de ce compagnon de route une sorte de retrouvailles... comme une réconciliation avec sa musique. Non pas que je sois fâché avec le Beck de ces 4 dernières années, mais disons que j'ai du mal à comprendre certains de ses choix là où il y a si peu de temps, j'étais un fan absolu. Le concert commence. Beck entre sur scène avec son nouveau groupe et je suis tout de suite surpris par son look. Un chapeau, des lunettes en gros plastoc à la Mellow Gold et une coupe de cheveux qui rappelle un temps bien antérieur à Devil's Haircut. Beck a de de nouveau 20 ans. Nouveau groupe, nouveau look, reviendrait-il dans cet univers qui me parle ? Pas si sûr. Très vite, la salle se rend compte que le petit prodige qui se donne ce soir en concert tient plus du scientologue neurasthénique que du songwriter américain génialissime showman que les critiques encensent !!!! So, mister Hansen ? La gastro d'un soir ? Un concert qui n'arrive pas à la cheville des tournées de Odelay à Midnite Vultures : pas mal de personnes de la fosse quittent les lieux. De nouveaux morceaux qui sonnent, des oldies bien sentis, un groupe plus qu'honorable mais un sentiment d'incompréhension persiste. La soirée se termine et le constat est partagé par tous mes amis : Fuck. Que s'est-il passé ? Et nos retrouvailles ? Et si Beck avait évolué ? Et si je n'ai plus 20 piges et que sa musique a elle aussi fait son bout de chemin ? Je suis toujours aujourd'hui sans réponses. L'oeuvre de la scientologie ? Non, je n'y crois pas un instant. Je trouve des éléments de réponse, un certain réconfort dans Modern Guilt mais le compte n'y est pas. C'est un bon album. Il ne me laissera pas le frisson de Sea Change ou la folie de Odelay. L'idole est donc belle et bien scotchée dans cette période révolue et si je veux l'aimer à nouveau comme je l'ai aimée, il me faudra réapprendre ce langage amoureux. sebasto ---- http://www.beck.com/ http://www.modernguilt.com/